Comment déterminer a posteriori le dosage dans un béton durci, présenté aux Journées Africaines de la Géotechnique, Abidjan 2018

Du 22/10/2018 au 25/10/2018,  la Côte d’Ivoire accueille les Journées Africaines de la Géotechnique au Radisson Blu (Abidjan). Organisées par l’Association Africaines des Laboratoires de Bâtiment et des Travaux Publics(ALBTP) et le Comité Transnational de la Géotechnique Africaine (CTGA), ces journées furent menées sur le thème : « Ingénierie géotechnique en Afrique intertropicale : Bilan et Perspectives. ». Dans le cadre de l’appel à candidature pour les articles scientifiques, j’ai eu à  écrire une publication avec pour thème : « Analyse de béton durci comme méthode d’investigation pour la détermination a posteriori du dosage en ciment du béton d’ouvrages. » L’enjeu de cette publication fut double : vulgariser la technique et appeler à une standardisation locale et panafricaine de son utilisation. Le résumé de mon article ci-dessous. Bonne lecture!
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Des nombreux facteurs qui influencent la qualité du béton d’une construction, l’un des plus évidents est le dosage en ciment. Aussi, face à des dommages sur les constructions, est-il important pour le diagnosticien de se demander si les dosages prescrits ont été respectés ou s’ils ont été enfreints. La détermination de la quantité de ciment incorporée dans le béton en place peut alors fournir un renseignement utile et dissiper des doutes.
L’analyse de béton durci, appelée aussi analyse minéralogique allégée du béton, est une technique d’investigation permettant de répondre à cette préoccupation de façon relativement fiable. Elle consiste à identifier et doser, par des méthodes chimiques et physiques, des oxydes (SiO2 et CaO) caractéristiques du ciment incorporé dans un échantillon de béton durci. La teneur en oxydes ainsi déterminé permet de calculer le dosage en ciment qui lui est proportionnelle à un facteur près.
A l’instar de toute technique d’investigation, cette méthode a des limites qui appellent à des précautions telles que l’exécution d’un échantillonnage représentatif du béton étudié, la connaissance de la réactivité des granulats vis-à-vis des réactants, la connaissance de la composition chimique du ciment utilisé pour fabriquer le béton, la prise en compte des effets des attaques chimiques provenant de l’environnement du béton.
A l’heure actuelle, la méthode à quelques variantes près a fait l’objet de normalisation seulement en Grande Bretagne, sous la référence : BS 1884 : Part 124 : 1988  - Testing concrete part 124. Method for analysis of hardened concrete et Aux Etats-Unis sous la référence : C1084 – 02 : Standard Test Method for Portland-Cement Content of Hardened Hydraulic-Cement Concrete.

Dans l’espace francophone, les laboratoires d’analyse font usage de la méthode comme étant des modes opératoires internes à chaque laboratoire.  Les exemples de normalisations britanniques et américaines devraient stimuler des projets de normalisation à l’échelle panafricaine pour permettre une plus large vulgarisation et générer par là des expériences de la méthode utile à tous les professionnels du secteur.
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